France : Sécheresse annoncée pour la quatrième année consécutive

Selon la carte prévisionnelle publiée le 18 mai par le ministère de la Transition écologique, quatre-vingts départements sont concernés, dont une dizaine en zone betteravière, par un risque de sécheresse cet été.  Seuls une partie de la Normandie, l’Île-de-France et les Hauts-de-France pourraient y échapper.

 

La carte prévisionnelle s’appuie sur un croisement de données du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), de Météo France, de l’Office français de la biodiversité (OFB) et du Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des inondations (Schapi). Les données utilisées sont la recharge des nappes phréatiques, la sécheresse des sols, les débits et d’assecs des cours d’eau. 

Ces résultats sont expliqués par plusieurs indicateurs d'alerte : précipitations déficitaires depuis le début du printemps, sols très secs, manteau neigeux faible, cours d'eau déjà bas.

En outre, Météo France prévoit un climat chaud et sec pour les trois prochains mois. Les pluies de mai devraient cependant permettre de repousser de quelques semaines les campagnes d’irrigations, allégeant ainsi la pression sur les nappes.

Mesures règlementaires :

Afin de surveiller et de mieux gérer les épisodes de sécheresse, un décret paru le 15 mai crée un comité d’anticipation et de suivi hydrologique (Cash). Rattaché au Comité national de l’eau, il est composé de 43 membres dont 14 représentants de l'État et de ses établissements publics et 29 membres désignés par le Comité national de l'eau. Ces derniers représentent les collectivités territoriales et les différents usagers de l'eau : entreprises, agriculteurs, consommateurs.

Un autre décret pourrait être signé en juin, a indiqué le ministère, dans le but de « moderniser la gestion quantitative de la ressource en eau et la gestion des situations de crise liées à la sécheresse ». Il s’agit de mettre en place des mesures de restriction harmonisées au niveau national par usage et par type d’activité. Ce projet est actuellement examiné au Conseil d’État.